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23 mars

Joséphine Bakhita, de l'esclavage à la sainteté

Ancienne esclave soudanaise convertie au Christ dans un couvent italien de Filles de la Charité, "la Petite Mère Noire" est un modèle de charité, de pardon et d'abandon total à la volonté du Père.

Jospéhine Bakhita ©youtube Catholic Online

Jospéhine Bakhita (la "chanceuse") est la première sainte soudanaise. Elle naît vers 1869 à Olgossa (Soudan-province du Darfour) dans une famille aimante. Son destin bascule rapidement : à près de 7 ans, elle est vendue comme esclave par des trafiquants arabes. Elle devient alors le souffre-douleur de petites filles arabes et subit les tortures d'un général turc... Le traumatisme est si grand qu'elle en oubliera son prénom et celui des siens.

A 13 ans le martyre s'arrête : Bakhita est vendue à Calisto Legnani, le consul d'Italie à Khartoum (la capitale du Soudan). "Le nouveau maître était assez bon et il se prit d'affection pour moi... Je n'eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j'hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité", dira-t-elle. Legnani lui propose de retourner chez les siens, mais la petite a oublié jusqu'à sa langue... En 1885 le consul quitte le Soudan et Bakhita demande à le suivre. Elle entre au service d'une famille amie, les Michieli, et arrive à Ziagino dans la province de Venise.

La libération

Dans sa nouvelle famille, Bakhita s'occupe d'une petite fille, avec qui elle est confiée à l'institut des catéchumènes de Venise, tenu par une congrégation de Filles de la Charité.  Elle y fait la découverte du Christ, qu'elle sent présent en elle depuis son enfance. "Voyant le soleil, la lune et les étoiles, je me disais en moi-même: "Qui est donc le Maître de ces belles choses?" Et j'éprouvais une grande envie de Le voir, de Le connaître et de Lui rendre mes hommages". Lorsque Madame Michieli s'avise de vouloir reprendre sa servante pour un nouveau séjour en Afrique, Joséphine manifeste son désir de rester chez les religieuses. Un procès retentissant a lieu à Venise et s'achève en 1889 par sa libération (l'esclavage n'existe plus en Italie a cette époque). La "Madre Morette" ("Petite Mère Noire") comme on la surnomme, peut commencer à servir son vrai maître.

Les cinquante dernières années de sa vie seront vouées aux pauvres, aux souffrants et aux enfants avec sa congrégation. Elle sera béatifiée et canonisée par Jean-Paul II. Sur les esclavagistes qui lui ont fait du mal, elle n'aura qu'un discours de pardon : "Si je rencontrais les trafiquants d'esclaves qui m'ont enlevée, et même ceux qui m'ont torturée, je me mettrais à genoux et baiserais leurs mains. Si ce qui m'est arrivé n'avait pas eu lieu, comment serais-je devenue chrétienne et religieuse ?"

 

Écouter

23mars

"Magnificat", chanté en éwé, extrait de Liturgie monastique en pays d'Afrique, Togo, par les bénédictines du monastère de Dzogbegan, ADF-Studio SM

 

Pour acheter le MP3, cliquez ici

 

Méditer

"Ô Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous à grands cris ta bonté: Oh, combien d'âmes je pourrais te conquérir! Tout d'abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave... tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, ô Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment!"

 

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Marguerite de Baudoüin

Tag(s) : #conversion
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