Vendredi saint - Pierre Benoit

Pierre Benoit, né le 16 juillet 1886 à Albi (Tarn) et mort le 3 mars 1962 à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), est un écrivain français, membre de l'Académie française, dont les romans d'aventures ont connu un grand succès dans la première moitié du XXe siècle.

Pierre Benoit Wikicommons

Méditer

A la neuvième heure (c'est-à-dire vers trois heures de l'après-midi), Jésus clama en un grand cri : « Eli, Eli, lama sabachtani », ce qui signifie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Mc 15,34 et Mt 27,46)... Il est remarquable que les évangélistes aient transcrit les mots araméens, comme ils le font pour les paroles les plus impressionnantes du Seigneur : « Ephphata », « Rabbouni », « Abba ». Ces  paroles ont été gardées telles que Jésus les avait prononcées, elles sont sûrement authentiques. Combien troublante est celle-ci ! Jésus abandonné par son Père ! Jésus, dans sa conscience psychologique, se sent vraiment abandonné par son Père. Si l'on comprend de quoi il s'agit, cela est profondément vrai. (...) Il ne faut pas craindre de prendre au sérieux la détresse du Christ ; mais on doit dire détresse et non désespoir. Le désespoir suppose qu'on a perdu la confiance en Dieu, la détresse implique seulement une immense tristesse et désolation. Jésus, par la volonté du Père, a voulu goûter la mort humaine et sa condition tragique. Son Père l'a abandonné, non à la perdition, mais aux atteintes du mal et des pécheurs. (...) Lorsque Jésus prononce cette parole, il ne l'invente pas de lui-même, il veut montrer que l'Écriture s'accomplit en lui, que le psalmiste annonçait sa propre plainte. De plus, ce psaume qui commence dans l'angoisse s'achève dans la confiance. (...) Jésus laisse entendre ainsi qu'après la détresse viendra le salut, après la souffrance viendra le triomphe.

 

Écouter

Triduum

Vendredi saint : "Defecerunt prae lacrimis", extrait des Lamentations de Jérémie, Bayard Musique

 

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Prier

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

Le salut est loin de moi, loin des mots que je rugis. Mon Dieu, j'appelle tout le jour, et tu ne réponds pas ; même la nuit, je n'ai pas de repos. Toi, pourtant, tu es saint, toi qui habites les hymnes d'Israël ! C'est en toi que nos pères espéraient, ils espéraient et tu les délivrais.

Psaume 21

 

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