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Samedi 29 Avril 2023 messe à 18h30 Candor

Dimanche 30 Avril messe à 11h00 Lassigny

Messes 29 & 30 Avril 2023 Candor-Lassigny 4ème de Pâques
4ème dimanche de Pâques – Une porte, un mode d’emploi (Ac 2, Ps 22, 1 P 2, Jn 10)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 28 Avril 2023, 10:08am

Catégories : #framond

L’osmose entre les brebis et le berger, c’est quelque chose ! Je me rappellerai toujours un pré dans les Pyrénées. Il y avait un troupeau, un semblant de clôture pétée de partout, et un berger assis. Elles auraient pu s’en aller 1000 fois, les brebis, mais non. Le berger soudain s’est levé, et bien tout le monde a traversé la route, elles ont toutes suivi. Le berger était la porte et la clôture, en fait. Il les a menées sur une herbe nouvelle.

 

 

Il peut y avoir l’une ou l’autre brebis malade égarée. Un moment c’est le berger lui-même qui est devenu brebis perdue, abandonné des siens qui se sont tous perdus dans un vent de violence, il y a 2000 ans. Leur vie était partie. Certaines voulaient récupérer le troupeau. Il suffirait d’enjamber ou d’escalader. Mais la vie pourtant avait perdu son goût. Les brebis perdues et effrayées, rien ne leur donnait plus la joie de vivre. Et voilà que la porte est revenue les visiter, s’offrir à elles, ressuscitée ! Une vie en abondance est venue. Elle avait le goût du don, du pardon. Les sarments vigne, comme le troupeau, ont retrouvé la consolation de sentir la sève qui venait les recouler en eux : une sève éternelle. La mort du berger, la disparition de la porte, il fallait les traverser, nul ne peut s’en dispenser. Les brebis ont accueilli la disposition à recevoir la vie, tellement que le berger leur a donné de la partager. Comme une Samaritaine a reçu une eau vive et l’a fait connaître largement. La joie de Pâques est celle d’une disposition intérieure. Il suffit de croire, comme le Fils a cru. Le roi d’humilité a traversé la mort. Un Agneau relevé se donne encore. Il est la porte, la clôture et le vert pâturage, au milieu des violences et des instants de paix, des égarements et de nos minutes de lumière.
Au Liban, me disait un ami, on va bien tant qu’on peut marchander, ici et plus encore en dehors du pays. Les vieux, les mal-en-point, n’ont qu’à prendre des médocs et végéter, seuls, délaissés. La porte du Dieu gracieux, elle est boudée. Il en est quelques-uns, rares, qui veillent encore sur les brebis perdues. Ils trouvent étonnamment du temps, une attention, un peu d’herbe pour les vieux, les délaissés. Ils ont trouvé la porte, ils ne la boudent pas. La porte est là. Qui la verra ?
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Tag(s) : #Messe
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