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Ménologe de Basile II, XIe siècle – Bibliothèque vaticane – Domaine public
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
[Évangile selon saint Luc 2, 29-32↗︎]
» Pour écouter le Cantique de Siméon↗︎
Chaque année, le 2 février, soit 40 jours après Noël où l’Église célèbre la Nativité de Jésus, l’Église célèbre la Présentation du Seigneur. La fête rappelle que Jésus, suivant la loi de Moïse, a été présenté au Temple de Jérusalem quarante jours après sa naissance et offert à Dieu. Elle clôture les solennités de l’Incarnation.
Célébrée dès le IVe siècle à Jérusalem, la Présentation du Seigneur eut d’abord pour objet la rencontre du Seigneur Jésus avec le vieillard Siméon. En proclamant que cet enfant était la lumière du monde et serait un signe de contradiction, le vieillard achevait de manifester que Jésus était le Messie, Sauveur du monde.
La fête de la Présentation de Jésus au Temple, aussi appelée fête de la Purification de la Vierge Marie, est plus connue sous le nom populaire de chandeleur qui signifie « fête des chandelles » en référence à la procession qui ouvre la célébration du jour.
Écoutons le pape Benoît XVI dans son homélie du 2 février 2013 :
« Dans son récit de l’enfance de Jésus, saint Luc souligne que Marie et Joseph étaient fidèles à la loi du Seigneur. Avec une profonde dévotion, ils accomplissent tout ce qui est prescrit après la naissance d’un garçon premier-né. Il s’agit de deux prescriptions très anciennes : l’une concerne la mère et l’autre l’enfant nouveau-né… Saint Luc précise que Marie et Joseph offrirent le sacrifice des pauvres [cf. 2, 24], pour souligner que Jésus est né dans une famille de gens simples, humble mais très croyante : une famille appartenant aux pauvres d’Israël, qui forment le véritable peuple de Dieu.
[…] Ce récit de l’évangéliste trouve un écho dans les paroles du prophète Malachie que nous avons entendues au début de la première lecture : “ Voici que je vais envoyer mon messager, pour qu’il fraye un chemin devant moi. Et soudain il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur que vous cherchez ; et l’Ange de l’alliance que vous désirez, le voici qui vient ! ” dit le Seigneur… L’enfant Jésus, qui est tout de suite présenté au Temple, est le même qui, une fois adulte, purifiera le Temple [cf. Jn 2, 13-22 ; Mc 11, 15, 19] et surtout, fera de lui-même le sacrifice et le prêtre suprême de la Nouvelle Alliance.
[…] Telle est également la perspective de la Lettre aux Hébreux, dont un passage a été proclamé dans la deuxième lecture, de sorte que le thème du nouveau sacerdoce est renforcé : un sacerdoce — celui inauguré par Jésus — qui est existentiel : “ Car du fait qu’il a lui-même souffert par l’épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés ” [He 2, 18]. »
La Présentation – Andrea Mantegna, vers 1454 – Gemäldegalerie à Berlin – Domaine public
Cette fête est aussi la Journée de la vie consacrée↗︎
instituée par le pape saint Jean-Paul II le 6 janvier 1997.
Écoutons encore le pape Benoît XVI dans son homélie du 2 février 2013
« “ Lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël ” [2, 32] : c’est ainsi que Syméon définit le Messie du Seigneur, au terme de son chant de bénédiction. Le thème de la lumière, qui fait écho au premier et au second poème du Serviteur du Seigneur dans le Deutéro-Isaïe [cf. Is 42, 6 ; 49, 6], est fortement présent dans cette liturgie. En effet, elle s’est ouverte par une procession… Ce signe, propre à la tradition liturgique de cette fête, est très expressif. Il manifeste la beauté et la valeur de la vie consacrée comme reflet de la lumière du Christ ; un signe qui rappelle l’entrée de Marie dans le Temple : la Vierge Marie, la Consacrée par excellence, portait dans ses bras la Lumière même, le Verbe fait chair, venu dissiper les ténèbres de ce monde avec l’amour de Dieu.
[…] Chers frères et sœurs consacrés… Dans la lumière du Christ, à travers les multiples charismes de vie contemplative et apostolique, vous coopérez à la vie et à la mission de l’Église dans le monde.
[…] En cette Fête, je souhaite en particulier à vous, personnes consacrées, que votre vie ait toujours le goût de la parrhésie évangélique, afin qu’en vous, la Bonne nouvelle soit vécue, témoignée, annoncée et resplendisse comme Parole de vérité [cf. Lettre apost. Porta fidei, 6]. »
Benoît XVI, homélie du 2 février 2013
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